Discours – Départ de Jean-Christophe Poulet
Mesdames, Messieurs,
Chers Bessancourtoises et Bessancourtois,
Aujourd’hui, après vingt-cinq années passées à la tête de notre commune, Monsieur Poulet a choisi de ne pas solliciter un nouveau mandat. Certains y verront un geste de sagesse ; d’autres une décision contrainte par le poids du temps et l’usure d’un pouvoir trop longtemps concentré entre les mêmes mains.
Mais nous, élus d’opposition et citoyens engagés, nous devons poser une question simple : que restera-t-il de ces quatre mandats dans l’histoire de Bessancourt ?

Un héritage démocratique contestable
Pendant un quart de siècle, notre ville a été privée de respiration démocratique.
- Une opposition systématiquement réduite au silence,
- Des conseils municipaux réduits à de simples chambres d’enregistrement,
- Des conseils de quartier jamais mis en place, malgré les promesses répétées.
La démocratie locale a été confisquée au profit d’un pouvoir solitaire, obstiné, qui a toujours préféré imposer plutôt que dialoguer.

Un cadre de vie dégradé
Bessancourt aurait pu être un modèle de qualité de vie, un écrin vert aux portes de la métropole.
Au lieu de cela, nous avons hérité :
- d’une bétonisation à marche forcée,
- de voiries accidentogènes et impraticables pour nos aînés et nos concitoyens à mobilité réduite,
- d’un urbanisme sans vision qui a abîmé notre centre-ville.
Après 25 ans, la promesse d’un cadre de vie apaisé reste lettre morte.

Une santé sacrifiée
L’un des plus grands échecs de ce règne est sans doute celui de la santé publique.
Les départs prévisibles de médecins n’ont jamais été anticipés. Aujourd’hui, notre commune est plongée dans une situation de quasi désert médical.
Et voilà que, comme un pompier pyromane, Monsieur Poulet prétend réparer ce qu’il a lui-même laissé se dégrader par inaction et amateurisme.

Une écologie piétinée
Bessancourt aurait pu être pionnière en matière de développement durable.
Au lieu de cela :
- notre plaine est devenue une décharge à ciel ouvert,
- une douzaine de tilleuls centenaires ont été abattus pour satisfaire des projets de béton,
- et aucune politique sérieuse n’a été menée pour protéger nos espaces naturels.
Cet héritage écologique est celui d’une ville abîmée, loin des aspirations de ses habitants et des défis de demain.
Alors oui, Monsieur Poulet part. Mais ce départ n’efface ni l’usure démocratique, ni la dégradation de notre cadre de vie, ni le désert médical, ni le désastre écologique qu’il laisse derrière lui.
Pour nous, Bessancourtoises et Bessancourtois, ce départ doit marquer la fin d’un cycle et l’ouverture d’un nouveau chapitre.
Un chapitre où l’on redonne la parole aux habitants, où l’on protège notre cadre de vie, où l’on prépare l’avenir avec responsabilité.
Car après 25 ans de règne sans partage, il est temps d’ouvrir les fenêtres de notre maison commune et de laisser entrer l’air du renouveau.
Je vous remercie.